La France est l’un des pays européens où l’on consomme le plus de psychotropes. Selon une étude menée en 2017 par l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies), 21% des personnes âgées de plus de 15ans ont été remboursées d’au moins un médicament psychotrope dans l’année. On trouve en tête de ces remboursements les anxiolytiques, suivis des antidépresseurs puis des hypnotiques.

Les médicaments psychotropes sont une catégorie de médicaments qui englobe :
– Les antidépresseurs : ils sont principalement utilisés dans le traitement de la dépression mais également des troubles anxieux ou encore dans le cadre d’une maniaco-dépression.
– Les anxiolytiques, destinés à calmer l’anxiété
– Les thymorégulateurs qui ont pour rôle de stabiliser l’humeur. Ils sont notamment prescrits en cas de maniaco-dépression ou de troubles dépressifs
– Les hypnotiques (ou somnifères), prescrits en cas de troubles du sommeil
– Les neuroleptiques (antipsychotiques), utilisés en cas de troubles psychotiques

Il est possible de se voir prescrit ce type de médicaments par un médecin généraliste mais cela relève d’avantage du champ de compétence du psychiatre, qui est médecin spécialisé dans la question des traitements médicamenteux ayant un impact psychologique, de par sa formation en psychopathologie, a contrario du médecin généraliste. Le psychiatre saura, en fonction des troubles présentés, d’avantage décider ou non d’une prescription ainsi que de la molécule la plus adaptée. 

Si les médicaments peuvent s’avérer être un soutien précieux pour le patient, leur consommation est à double tranchant. En effet, s’ils procurent généralement un soulagement via un apaisement des troubles (anxiété, humeur très variable ou très basse, troubles du sommeil, etc.), ils peuvent par ailleurs impliquer des effets secondaires, parmi lesquels un risque de dépendance.
Par ailleurs, si ces substances psychotropes agissent à un niveau moléculaire, elles vont faire office de « pansement », en venant atténuer, voire masquer, le problème, sans pour autant le résoudre de façon pérenne.  

C’est pourquoi il est essentiel qu’en parallèle de la prise de ce traitement, la personne souffrante puisse entamer un travail de psychothérapie, afin d’identifier l’origine de ses symptômes et de trouver une voie possible et durable pour une vie plus sereine et non médicamentée.